Domaine d’Eugenie Grands Echezeaux Grand Cru 2012 0,75L
| Poids | 3 kg |
|---|---|
| Dimensions | 40 × 12 × 12 cm |
| Classement | |
| Pays | |
| Producteur | |
| Région | |
| Sous-région | |
| Cépage(s) | |
| RP | 92, 94 |
| Douceur | |
| Maturité | |
| Type | |
| Millésime | 2012 |
| Volume | 0,75 |
ROBERT PARKER “Le 2012 Grands Echezeaux Grand Cru provient de la parcelle de 0,5 hectare du domaine située à l’extrémité sud du vignoble. Il a un nez explosif qui, du moins en fût, semble bien plus convaincant que l’Echezeaux, offrant des fruits de baies noires vibrants, des touches de cassis, d’écorce d’orange confite et de minéraux. La bouche est moyennement corsée avec des tanins très lisses et polis à l’entrée, des fruits de prune et de mûre foncés avec des tanins fins. Il a juste besoin d’un peu plus de tension vers la fin alors qu’il glisse dans la bouche, mais il est très composé et long. C’est un très compétent Grands Echezeaux.
Tout comme la Rive Droite fraternise rarement avec la Rive Gauche, Bordeaux et Bourgogne ont cultivé une indifférence mutuelle, incompréhensible pour les étrangers qui les vénèrent comme le roi et la reine du vin fin. Il y a quelques exceptions à la règle, mais je me souviendrai toujours d’une conversation où un des grands pontes de Bordeaux n’avait pas la moindre idée de ce qu’était “Domaine de la Romanée-Conti”. Lorsque le décès prématuré de Philippe Engel a conduit ses vignobles entre les mains de Francois Pinault, un des hommes les plus riches de France et propriétaire de Château Latour, il y eut des murmures teintés de Pinot selon lesquels ses précieuses possessions auraient dû rester entre les mains calleuses de la Bourgogne, un vigneron qui aurait pu les exploiter de manière traditionnelle. Et si les Bordelais trouvent cela impensable, alors c’est exactement la même chose là-bas. Demandez à Edouard Labruyère de Jacques Prieur qui avait “Rentrez chez vous Bourguignon” griffonné sur les murs de Château Rouget quand sa famille l’a acheté. Et bien que je considère Philippe Engel comme l’un des grands vignerons de ces dernières années, le temps avance et il était important d’aborder le domaine, rebaptisé Domaine d’Eugenie avec un esprit ouvert et garder à l’esprit qu’un vigneron bourguignon était installé à la barre. J’ai goûté dans leurs caves à deux reprises auparavant. Au départ, j’ai ressenti que les vins semblaient trop enthousiastes à impressionner. Le délicat, magique toucher de Philippe Engel n’est pas quelque chose qui peut être reproduit par l’effort seul. Le terroir vous donne la qualité de l’argile. L’argent peut l’acheter. Mais ce sont les mains des vignerons qui le façonnent. N’ayant pas goûté les derniers millésimes, j’étais intrigué de constater par moi-même comment Domaine d’Eugenie s’est développé, s’il s’est “posé” en Bourgogne et est devenu partie intégrante de ce tissu communautaire fermé. Frédéric Engerer, président au Château Latour, avait pris l’avion ce matin-là alors que nous passions en revue les 2011 et 2012 avec le vigneron Michel Mallard. La cave elle-même est impeccable et fonctionnelle avec beaucoup d’espace pour travailler, même s’il reste encore des travaux en cours. En 2012, la cave a été confrontée aux mêmes défis que tout le monde. Les vendanges ont commencé le 19 septembre dans le vignoble Clos d’Eugenie et se sont terminées dans “Les Communes”. Suite à l’achat de vignes d’Etienne de Montille l’an dernier, le domaine produit maintenant une quantité minuscule de blanc, et quand j’écris “minuscule” nous parlons juste d’un demi-tonneau pour le Meursault et Batard-Montrachet, à peine une goutte pour le Montrachet. Les vins ont certainement été ajustés depuis que je les ai goûtés pour la dernière fois. Ils sont plus nuancés qu’auparavant, en partie grâce à une excellente utilisation de grappes entières, bien qu’il reste un peu de chemin à parcourir pour capturer la magie de ces vignobles. Si je devais identifier quelque chose que je recherche, ce serait cette notion abstraite de “facilité”. Goûtez à un véritable grand Bourgogne et il y a un sentiment qu’il est totalement inconscient de son pedigree et de sa classe, tandis que ces vins semblent juste désireux de prouver leur classe, comme pour dire, “Regardez-moi… je suis un Grands Echezeaux”. L’exception à cela est le Clos de Vougeot : l’un des meilleurs que vous trouverez en 2012, débordant de vigueur, de complexité et de personnalité – un vin qui pénètre véritablement le cœur de ce que ce vignoble historique est tout à propos. “

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