Clos Saint-Jacques Gevrey-Chambertin Premier Cru 2006 0,75L

ROBERT PARKER ” Le Clos St.-Jacques Gevrey-Chambertin 2006 de Rousseau – qui a reçu 75% de nouveaux fûts cette année, plutôt que 100% comme en 2005 – est d’une intensité aromatique frappante et vivifiante, même au nez, mélangeant cerise aigre fraîche, noyau de cerise, concentré d’herbes amères-douces, iode, tourbe et des notes de gibier. Il attaque le palais comme son arôme l’avait anticipé, et des nuances de poivre noir et de craie ajoutent à la sensation vivifiante de saisie. Même (tel qu’il était quand je l’ai goûté) avant la mise en bouteille – ce qui chez Rousseau implique un pompage et une mise en bouteille – l’impression générale ici est relativement sobre et délicate. Mais ceci offre un bel exemple de comment cela n’empêche pas une intensité de saveur pure ou une énergie, présentes ici en abondance. La finale est impressionnante par son intensité et son piquant, et on peut supposer en toute sécurité qu’au moins une décennie de fascination attend les propriétaires des bouteilles. Étant donné qu’Eric Rousseau – comme mentionné dans mon récapitulatif de sa méthodologie dans l’édition 170 – n’utilise pas de table de tri par principe, j’ai imaginé que les conséquences de la grêle en 2006 présentaient un défi particulier pour ses vendangeurs et pour la qualité en bouteille, mais c’était un défi qu’il a clairement surmonté avec son équipe. Le Clos de Béze, Griotte-, et Chapelle-Chambertin ont été les plus touchés, relate Rousseau, ainsi qu’un certain nombre de ses parcelles de niveau village. Les niveaux d’alcool potentiels sont plus proches des records de 2003 que de ceux de 2005, mais les 2006 finis – bien que loin d’être aussi réussis que leurs prédécesseurs immédiats – ne présentent aucune rudesse spiritueuse ou chaleur, et sont donc libres de produire efficacement leurs déclarations relativement légères, lumineuses et, dans les meilleurs cas, distinctives. Rousseau rapporte – et mes opportunités limitées de comparaison confirment – que les personnalités initialement plutôt austères et même cassantes, disjointes de ces vins se sont améliorées au cours de l’élevage, et les meilleurs d’entre eux se sont magnifiquement épanouis. (Je n’ai pas pu goûter plusieurs vins d’élite ici après la mise en bouteille, donc mes notes sur ceux-ci sont basées sur un échantillonnage représentatif et un assemblage à partir du fût peu avant la mise en bouteille.) “