Lucien Le Moine Bonnes-Mares Grand Cru 2006 0,75L

ROBERT PARKER « Confiture de framboise rouge, sauge et marrube sur le nez du Le Moine 2006 Bonnes Mares mènent à une impression en bouche d’une viscosité redoutable, d’une richesse homogène et d’impressions de liqueur, confites, d’une maturité extrême. Des suggestions salines et crayeuses de choses minérales et des notes de viande fumée ajoutent un contraste bienvenu, bien que je trouve cela moins dynamique, flottant ou intriguant que certains des meilleurs vins de son millésime. Saouma insiste (et pas seulement pour ce millésime) que les Bonnes Mares sont dotées d’un potentiel « multidirectionnel » unique dont la perception ou l’appréciation me semble évidemment échapper. Il soutient également que les Bonnes Mares ont besoin de plus de temps que d’autres crus pour montrer leur véritable grandeur, et je ne discuterai pas que le vin actuel semble destiné à plus d’une décennie de richesse et de complexité. « Il y avait trop de fruits » sur les vignes en 2006, estime Mounir Saouma, « et en même temps trop de tanin dans le fruit. » Les vendangeurs précoces, selon lui, risquaient d’obtenir « beaucoup de saveurs primaires, mais des vins qui n’étaient pas sérieux. Alors nous avons commencé le processus de vieillissement en nous demandant comment rendre ce vin moins tannique et plus sérieux. Après la malo-lactique, » qui est toujours tardive ici, « les vins ont complètement changé. Mais la plus grosse erreur en 2006 était d’embouteiller tôt » – ce qui n’arrive jamais à cette adresse – « parce que les vins avaient besoin de temps sur leurs lies pour extraire de la douceur et de la profondeur, et pour que tous leurs éléments se rejoignent. » Les résultats cette année ici sont spectaculaires et n’ont pas besoin de rougir de la comparaison avec leurs très différents prédécesseurs de 2005. Notez qu’à quelques exceptions significatives près, il n’y a généralement que 1-2 barriques (25-50 caisses) de n’importe quel vin Lucien Le Moine donné. De plus, malgré le nombre que j’ai goûté, cela ne comprenait en aucun cas l’ensemble de la collection (une circonstance que j’ai pris soin de rectifier avec 2007). Pour plus de détails sur les propriétaires et la méthodologie de Le Moine – qui, encore une fois cette année, comprenait une quantité significative de vinification avec des rafles – consultez mon rapport dans la publication 171. »