Dominio de Pingus ‘Flor de Pingus’ Ribera del Duero 2012 0,75 L

ROBERT PARKER “Le Flor de Pingus 2012 est élaboré avec le fruit de 16 parcelles de vignobles à La Horra (Burgos) qui sont vinifiés par parcelle dans de petites cuves inoxydables de 4 000 litres, principalement avec des levures indigènes. La fermentation malolactique a été réalisée en barriques (50% neuves, 50% de deuxième usage) où le vin a vieilli pendant 16-18 mois. C’est encore un rouge austère fermé, avec un nez timide qui doit être tiré. Ce que vous obtenez est très harmonieux et élégant, pas d’exubérance ici, mais des proportions classiques, un chêne parfaitement intégré et un équilibre superbe. Une version très digne de Flor, un vin qui a beaucoup grandi depuis les millésimes initiaux. 60 000 bouteilles. À boire 2014-2017.

J’ai eu une dégustation détendue et superbe avec Peter Sisseck, où nous avons eu le temps de discuter des vins et de la Ribera del Duero en général, car Sisseck fait maintenant partie du Consejo Regulador. C’était aussi une grande expérience d’apprentissage car il m’a montré quelques vins expérimentaux qui ont abouti à des ajustements à partir du millésime 2012, et un grand bond en avant en termes de précision pour les vins, avec le 2012 Pingus encore en bouteille flirtant avec la perfection. Il a expliqué la gamme de vins qu’il produit comme suit : PSI est le vin régional, Flor de Pingus est le village, et Pingus est le Cru. PSI est le vin le plus récent de la gamme et celui qui pourrait nécessiter plus d’explications. En 2007, un millésime difficile à Ribera del Duero, il a perdu beaucoup de raisin pour Flor de Pingus à cause d’une grosse tempête de grêle, donc il a dû chercher des raisins qu’il pourrait acheter. Il s’est alors rendu compte combien la Ribera avait grandi : de 6 000 hectares en 1985 à 9 000 hectares en 1990 et plus de 22 000 hectares aujourd’hui ! Il y a un gros surplus de raisins, donc les raisins des vieux vignobles ne sont pas valorisés. Il a décidé qu’il voulait soutenir les gens qui gardaient leurs vieux vignobles et ne les arrachaient pas, ou allaient vers des vignes plus jeunes et des rendements élevés. Il a acheté leurs raisins, a payé un prix juste et a produit PSI avec eux. En plus de déguster de manière extensive et lente, j’ai redégusté le 2010 Pingus et j’ai également eu la chance de voir en avant-première le 2013 Pingus (propre, pur, avec une grande acidité, mais encore trop jeune) plus quelques cuvées expérimentales, dont certaines pourraient voir le jour à l’avenir. Ils n’ont jamais produit de meilleurs vins chez Pingus. Bravo ! a0”