Domaine Robert Arnoux Romanée-Saint-Vivant Grand Cru 2006 0,75L

ROBERT PARKER “Des arômes de gingembre, de cannelle, d’anis étoilé, de kirsch, de framboise, de massepain, d’extrait de pistache et de fumée de bois s’élèvent de manière spectaculaire du verre d’Arnoux 2006 Romanée Saint-Vivant, et encore plus avec une exposition prolongée. Les notes sucrées de fruits et d’extraits de noix, en contrepoint de ces notes hautes, s’épanouissent dans la bouche avec une richesse semblable à celle d’un liqueur, une abondance palpable d’extraits et des tanins ultra-fins. Des nuances fumées et pierreuses transmettent une sensation presque réverbérante, mais celle-ci est beaucoup moins dominée par des aspects métaphoriquement sombres, décadents ou méditatifs que la plupart des représentants de son grand cru. Cela n’a pas non plus le pouvoir apaisant qui caractérise tant des meilleurs 2006. Une finition tenace, électriquement énergique, attend les quelques chanceux à qui sera servi ce vin (il y avait cinq barriques), mettant en vedette des fruits noirs implosivement concentrés et une réduction de viande mêlée de soja, de pâte de noix et d’épices brunes. Je ne le revisiterais pas avant 2012 ou plus tard et j’anticipe qu’il restera captivant pendant deux décennies. Pascal Lachaux – qui adhère à l’idée prévalente que ce millésime reflète des éléments de 2000 et 2002 – est l’un des très rares producteurs de Bourgogne rouge (Rouget est un autre) dont les 2006 me semblent surpasser leurs 2005. Il est possible que le fait d’avoir eu un millésime précédent pour s’acclimater aux opportunités offertes par sa nouvelle cave spacieuse à écoulement gravitaire ait contribué à son succès cette année. Et bien sûr, il est également possible que j’aie sous- ou surestimé l’un de ces millésimes. Lachaux – qui défend 2005 comme l’une de ses meilleures collections – convient qu’il trouve chaque 2006 typique de son site ainsi que plus expressif que ses 2005 ne l’ont été jusqu’à présent, et dans l’observation que ces 2006 s’améliorent à mesure qu’ils s’ouvrent à l’air, ce qui me suggère un potentiel de vieillissement à long terme considérable par rapport à celui que l’on peut attendre de la plupart des vins du millésime. “